Le 28 juin dernier, j'ai eu la chance d'être présente à la maison de la chimie pour la présentation de la contribution.
Les documents relatifs à ce texte arrivent bientôt; en attendant, voilà les photos:
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samedi 19 juillet 2008
dimanche 11 mai 2008
mon avis sur l'appel de Delanoe..
N'ayant aucun à priori sur le maire de Paris, je suis allée voir son site "Clarté, courage et créativité" (c'est un concours de slogan des sites en ce moment on dirait!) pour lire le texte de 11 pages.
A noter que le site est un site dit de démocratie participative, on peut donc débattre dessus; au début je trouvais l'idée un peu pompée sur un autre site, mais après tout , tout est bon à prendre pour trouver des idées pour le PS.
Déjà, à la lecture, bonne surprise: le texte est relativement clair par rapport à d'autres documents du PS que j'ai souvent trouvé illisibles. Les idées sont bien organisées et structurées.
En ce qui concerne le contenu, je suis d'accord avec tout; cependant comme beaucoup d'autres de mes camarades je le trouve assez incomplet; il y a plein de sujets qui mériteraient d'être abordés (comme la culture par exemple).Ceci étant ce texte n'est pas une motion définitive, donc mon avis n'est pas tranché.
Vient le dernier passage qui porte sur le PS ; si les idées pour améliorer le parti sont bonnes à prendre, il y a quelques passages d'accusation assez hypocrites:
"ce sont malheureusement les initiatives d’extériorisation et de contournement des lieux de débat et de décision collective qui se sont développées, particulièrement pendant et après l’élection présidentielle."
Ici, les auteurs du texte font clairement référence à Ségolène Royal et en particulier à sa démarche de mise en place du groupe Désirs d'Avenir.
Que les choses soient claires: DA ce n'est pas le PS, sinon il y a longtemps que Ségolène Royal aurait fondé son propre parti. Secondo, le fait d'être membre actif de DA n'exclue pas d'être aussi actif au PS,et j'en sais quelque chose . Et enfin , pourquoi le débat ne serait-il ouvert que aux militants? Les français ont aussi leur mot à dire!
Quand aux "initiatives d'extériorisation" j'aimerais savoir comment les auteurs du texte appellent les petites réunions privées à Solferino où ailleurs pour planifier des manœuvres contre certain(e)s candidat(s).
Peu après, les signataires veulent visiblement en rajouter une couche:
"L’élection présidentielle de 2007 a incontestablement consacré la fin d’une époque pour la gauche. Les résultats parlent quasiment d’eux-mêmes : le PS à un score honorable de 25% au premier tour mais par captation d’un puissant vote utile,"
Le fait de dire que 2007 a sonné la perte du PS me semble exagéré; il y a bien eu d'autres défaites du PS avant non? Quand à la "captation" du premier tour, il y avait bien 12 candidats il me semble? Les français avaient beaucoup plus le choix! Que des personnes aient voté pour Ségolène Royal au second tour juste par refus de Sarkozy, je veux bien l'admettre. Mais au premier tour, il y a bien eu des personnes convaincues par ses idées!
Bien évidement, pas un mot d'accusation envers tout ce qui a précédé Ségolène Royal, qui semble ici être désignée comme la grande fautive. Elle a certes fait des erreurs, mais c'est est sûrement une de la désigner comme unique responsable.
S'il est bien normal de n'accuser personne d'autre, étant donné les idées politiques des signataires (je pense particulièrement à M. Jospin..) , accuser Ségolène Royal dans un texte qui est censé présenter ses idées politiques ramène à un bas niveau. J'en viens même à me demander si certaines personnes ne soutiennent pas Delanoe pour contrer Ségolène Royal! Affaire à suivre...
A noter que le site est un site dit de démocratie participative, on peut donc débattre dessus; au début je trouvais l'idée un peu pompée sur un autre site, mais après tout , tout est bon à prendre pour trouver des idées pour le PS.
Déjà, à la lecture, bonne surprise: le texte est relativement clair par rapport à d'autres documents du PS que j'ai souvent trouvé illisibles. Les idées sont bien organisées et structurées.
En ce qui concerne le contenu, je suis d'accord avec tout; cependant comme beaucoup d'autres de mes camarades je le trouve assez incomplet; il y a plein de sujets qui mériteraient d'être abordés (comme la culture par exemple).Ceci étant ce texte n'est pas une motion définitive, donc mon avis n'est pas tranché.
Vient le dernier passage qui porte sur le PS ; si les idées pour améliorer le parti sont bonnes à prendre, il y a quelques passages d'accusation assez hypocrites:
"ce sont malheureusement les initiatives d’extériorisation et de contournement des lieux de débat et de décision collective qui se sont développées, particulièrement pendant et après l’élection présidentielle."
Ici, les auteurs du texte font clairement référence à Ségolène Royal et en particulier à sa démarche de mise en place du groupe Désirs d'Avenir.
Que les choses soient claires: DA ce n'est pas le PS, sinon il y a longtemps que Ségolène Royal aurait fondé son propre parti. Secondo, le fait d'être membre actif de DA n'exclue pas d'être aussi actif au PS,et j'en sais quelque chose . Et enfin , pourquoi le débat ne serait-il ouvert que aux militants? Les français ont aussi leur mot à dire!
Quand aux "initiatives d'extériorisation" j'aimerais savoir comment les auteurs du texte appellent les petites réunions privées à Solferino où ailleurs pour planifier des manœuvres contre certain(e)s candidat(s).
Peu après, les signataires veulent visiblement en rajouter une couche:
"L’élection présidentielle de 2007 a incontestablement consacré la fin d’une époque pour la gauche. Les résultats parlent quasiment d’eux-mêmes : le PS à un score honorable de 25% au premier tour mais par captation d’un puissant vote utile,"
Le fait de dire que 2007 a sonné la perte du PS me semble exagéré; il y a bien eu d'autres défaites du PS avant non? Quand à la "captation" du premier tour, il y avait bien 12 candidats il me semble? Les français avaient beaucoup plus le choix! Que des personnes aient voté pour Ségolène Royal au second tour juste par refus de Sarkozy, je veux bien l'admettre. Mais au premier tour, il y a bien eu des personnes convaincues par ses idées!
Bien évidement, pas un mot d'accusation envers tout ce qui a précédé Ségolène Royal, qui semble ici être désignée comme la grande fautive. Elle a certes fait des erreurs, mais c'est est sûrement une de la désigner comme unique responsable.
S'il est bien normal de n'accuser personne d'autre, étant donné les idées politiques des signataires (je pense particulièrement à M. Jospin..) , accuser Ségolène Royal dans un texte qui est censé présenter ses idées politiques ramène à un bas niveau. J'en viens même à me demander si certaines personnes ne soutiennent pas Delanoe pour contrer Ségolène Royal! Affaire à suivre...
lundi 14 avril 2008
NON aux sections fermées...
Le PS est censé être un parti démocratique, c'est à dire ou toutes les opinions sont prises en compte, ou on a le droit au débat.
Je comprends et je respecte les personnes qui ne sont pas d'accord avec Ségolène Royal, mais il semblerait que pour certains le respect ne marche pas dans l'autre sens.
Je m'explique, depuis quelques jours, grâce à de nombreux sites, nous avons étés informés de plusieurs sections qui refusent d'organiser les débats pour le site du Congrès qu'à lancé Ségolène Royal récemment dans le Val de Marne ou dans la Sarthe.
A ceux qui tentent de nous bloquer, voilà ce que j'ai à dire: rassurez vous, nous ne vous piquerons pas vos places d'élus. Nous sommes de simples militants qui veulent faire avancer le débat. Nous avons milité pour de nombreuses élections, et nous avons notre mot à dire. A quoi sert un parti s'il doit se refermer? Nous comprenons que vous ne voulez pas participer à la proposition de Ségolène Royal; mais nous empêcher de le faire, c'est la pire des choses.
Imaginez que pendant les municipales, nous aurions refusé d'aider les candidats qui étaient pour un autre candidat que Ségolène Royal. Vous trouvez ça bas , injuste, pitoyable? Voilà, vous êtes à notre place...
Je comprends et je respecte les personnes qui ne sont pas d'accord avec Ségolène Royal, mais il semblerait que pour certains le respect ne marche pas dans l'autre sens.
Je m'explique, depuis quelques jours, grâce à de nombreux sites, nous avons étés informés de plusieurs sections qui refusent d'organiser les débats pour le site du Congrès qu'à lancé Ségolène Royal récemment dans le Val de Marne ou dans la Sarthe.
A ceux qui tentent de nous bloquer, voilà ce que j'ai à dire: rassurez vous, nous ne vous piquerons pas vos places d'élus. Nous sommes de simples militants qui veulent faire avancer le débat. Nous avons milité pour de nombreuses élections, et nous avons notre mot à dire. A quoi sert un parti s'il doit se refermer? Nous comprenons que vous ne voulez pas participer à la proposition de Ségolène Royal; mais nous empêcher de le faire, c'est la pire des choses.
Imaginez que pendant les municipales, nous aurions refusé d'aider les candidats qui étaient pour un autre candidat que Ségolène Royal. Vous trouvez ça bas , injuste, pitoyable? Voilà, vous êtes à notre place...
l'UMP n'a rien d'autre à faire...
...que d'organiser des conférences de presse pour tenter de détruire l'image de Ségolène Royal, en s'appuyant sur une déformation d'un fait judiciaire.
Je vous met donc ici le communiqué de JP Mignard, qui a le mérite de mettre au clair cette décision:
Les commentaires sur la décision de la Cour d’Appel de Rennes donnant raison à deux anciennes assistantes parlementaires de Ségolène Royal omettent que les deux personnes concernées ont été payées durant toute la période de la campagne électorale, et au-delà, au titre de leur préavis. Elles ont été réembauchées immédiatement par le suppléant de Ségolène Royal. La Cour a d’ailleurs repoussé fermement leurs demandes astronomiques de dommages et intérêts. La bonne foi de Madame Royal est ainsi reconnue. Voilà pour le préjudice.
La question qui a fait débat était celle de la légalité d’un deuxième salaire et d’un deuxième contrat se superposant au premier. L’imbroglio invraisemblable du statut des assistants parlementaires en période de campagne électorale a contribué à obscurcir un litige systématiquement et publiquement utilisé contre Ségolène Royal depuis 10 ans entravant tout rapprochement des positions. Les ex assistantes n’ont d’ailleurs obtenu en définitive que ce que leur proposait Ségolène Royal un an après la fin de leur mission. Quel moteur derrière cette interminable bataille judiciaire ? Quel objectif recherché ?
Les lacunes du droit, comme l’écrit la Cour d’Appel de Poitiers, ont fait le reste.
Les juridictions pénales ont notamment débouté par deux fois, en des termes particulièrement sévères, les assistantes qui étaient allées jusqu’à porter plainte contre Ségolène Royal. Par deux fois encore les Conseillers des prud’hommes et les magistrats de la Chambre sociale de la Cour d’Appel de Poitiers ont donné raison à l’argumentation de Ségolène Royal. C’est dire la complexité de la question de droit.
Ceci explique pourquoi un langage commun a été impossible à trouver durant tout ce temps. L’une des deux personnes était devenue, il est vrai, assistante d’un parlementaire UMP et a même publié un livre virulent contre Ségolène Royal durant la campagne électorale, amplement relayé sur les sites de l’UMP.
Dix ans après, et pour sortir de ce maquis impénétrable, les juges font supporter à Ségolène Royal les vides du statut des assistants parlementaires. C’est au plus fort d’en faire les frais semblent dire les juges. C’est peut être le seul raisonnement d’équité dans ce qui restera comme l’exploitation politicienne d’une question juridique insoluble.
Il semblerait, aux dernières nouvelles, que François Bayrou aurait aussi des problèmes avec l'UMP.
Je vous met donc ici le communiqué de JP Mignard, qui a le mérite de mettre au clair cette décision:
Les commentaires sur la décision de la Cour d’Appel de Rennes donnant raison à deux anciennes assistantes parlementaires de Ségolène Royal omettent que les deux personnes concernées ont été payées durant toute la période de la campagne électorale, et au-delà, au titre de leur préavis. Elles ont été réembauchées immédiatement par le suppléant de Ségolène Royal. La Cour a d’ailleurs repoussé fermement leurs demandes astronomiques de dommages et intérêts. La bonne foi de Madame Royal est ainsi reconnue. Voilà pour le préjudice.
La question qui a fait débat était celle de la légalité d’un deuxième salaire et d’un deuxième contrat se superposant au premier. L’imbroglio invraisemblable du statut des assistants parlementaires en période de campagne électorale a contribué à obscurcir un litige systématiquement et publiquement utilisé contre Ségolène Royal depuis 10 ans entravant tout rapprochement des positions. Les ex assistantes n’ont d’ailleurs obtenu en définitive que ce que leur proposait Ségolène Royal un an après la fin de leur mission. Quel moteur derrière cette interminable bataille judiciaire ? Quel objectif recherché ?
Les lacunes du droit, comme l’écrit la Cour d’Appel de Poitiers, ont fait le reste.
Les juridictions pénales ont notamment débouté par deux fois, en des termes particulièrement sévères, les assistantes qui étaient allées jusqu’à porter plainte contre Ségolène Royal. Par deux fois encore les Conseillers des prud’hommes et les magistrats de la Chambre sociale de la Cour d’Appel de Poitiers ont donné raison à l’argumentation de Ségolène Royal. C’est dire la complexité de la question de droit.
Ceci explique pourquoi un langage commun a été impossible à trouver durant tout ce temps. L’une des deux personnes était devenue, il est vrai, assistante d’un parlementaire UMP et a même publié un livre virulent contre Ségolène Royal durant la campagne électorale, amplement relayé sur les sites de l’UMP.
Dix ans après, et pour sortir de ce maquis impénétrable, les juges font supporter à Ségolène Royal les vides du statut des assistants parlementaires. C’est au plus fort d’en faire les frais semblent dire les juges. C’est peut être le seul raisonnement d’équité dans ce qui restera comme l’exploitation politicienne d’une question juridique insoluble.
Il semblerait, aux dernières nouvelles, que François Bayrou aurait aussi des problèmes avec l'UMP.
dimanche 6 avril 2008
Ségolène Royal écoute les militants...
D'ici une semaine, un nouveau site sera lancé pour consulter les militants sur 10 questions.
"L'époque où un petit nombre de gens pouvaient sur un coin de table écrire un texte et le soumettre au vote des militants est terminée" (Journal du Dimanche).
Voilà les 10 questions:
1. Il faut sortir du fossé entre un discours pseudo révolutionnaire dans l’opposition et un conformisme économique au pouvoir : de quelle façon ?
2. Le socialisme ne peut pas se contenter d’aménager le capitalisme financier à la marge : comment produire et répartir autrement la richesse ?
3. Que reprendre des modèles progressistes des autres pays et que rejeter ?
4. Il faut pousser l’agilité des entreprises, le goût du risque et l’esprit d’entreprendre, tout en améliorant la situation des salariés et leurs sécurités sociales. Avec quel compromis ?
5. Il faut rééquilibrer le rapport de force entre le travail et le capital par une meilleure répartition du profit. Quels contre-pouvoirs dans l’entreprise ?
6. Comment rompre avec la redistribution passive et bureaucratique comme principal moyen de s’attaquer aux injustices sociales ?
7. Comment améliorer le projet européen pour ne pas oublier les intérêts des peuples et des pays ?
8. Les peuples du Nord doivent être protégés de la concurrence internationale sans que les peuples du Sud ne soient victimes du protectionnisme. Avec quelles nouvelles règles ?
9. Les Etats et le marché doivent assurer la sauvegarde écologique de la planète : quel nouveau modèle de développement ?
10. Le Parti socialiste doit intégrer toutes les nouvelles formes de militantisme et d’engagement citoyen, ainsi que les réussites du travail des élus locaux. Il doit aussi décider efficacement, avec le sens de la discipline collective. Quelles nouvelles règles communes pour y parvenir sereinement ?
Pour en savoir plus
"L'époque où un petit nombre de gens pouvaient sur un coin de table écrire un texte et le soumettre au vote des militants est terminée" (Journal du Dimanche).
Voilà les 10 questions:
1. Il faut sortir du fossé entre un discours pseudo révolutionnaire dans l’opposition et un conformisme économique au pouvoir : de quelle façon ?
2. Le socialisme ne peut pas se contenter d’aménager le capitalisme financier à la marge : comment produire et répartir autrement la richesse ?
3. Que reprendre des modèles progressistes des autres pays et que rejeter ?
4. Il faut pousser l’agilité des entreprises, le goût du risque et l’esprit d’entreprendre, tout en améliorant la situation des salariés et leurs sécurités sociales. Avec quel compromis ?
5. Il faut rééquilibrer le rapport de force entre le travail et le capital par une meilleure répartition du profit. Quels contre-pouvoirs dans l’entreprise ?
6. Comment rompre avec la redistribution passive et bureaucratique comme principal moyen de s’attaquer aux injustices sociales ?
7. Comment améliorer le projet européen pour ne pas oublier les intérêts des peuples et des pays ?
8. Les peuples du Nord doivent être protégés de la concurrence internationale sans que les peuples du Sud ne soient victimes du protectionnisme. Avec quelles nouvelles règles ?
9. Les Etats et le marché doivent assurer la sauvegarde écologique de la planète : quel nouveau modèle de développement ?
10. Le Parti socialiste doit intégrer toutes les nouvelles formes de militantisme et d’engagement citoyen, ainsi que les réussites du travail des élus locaux. Il doit aussi décider efficacement, avec le sens de la discipline collective. Quelles nouvelles règles communes pour y parvenir sereinement ?
Pour en savoir plus
vendredi 28 mars 2008
Interview de Ségolène Royal dans le Point
Le Point : Où en êtes-vous ? D'abord, souhaitez-vous briguer le poste de premier secrétaire du Parti socialiste ?
Ségolène Royal : Ce que je souhaite, c'est que nous, les socialistes, soyons à la hauteur de la responsabilité historique qui est la nôtre dans un monde qui se transforme à vive allure et dans une France où même ceux qui se croyaient à l'abri sont aujourd'hui en proie à l'inquiétude parce que la précarité envahit tout. Seuls les privilégiés et les héritiers sont à l'abri, ceux que les premières décisions de Nicolas Sarkozy ont particulièrement choyés. Les électeurs s'en sont rendu compte ! L'initiative économique est en panne et les inégalités n'ont jamais été aussi insolentes. Pour transformer le vote sanction qui vient de s'exprimer en vote d'avenir, il faut un idéal, un projet, une équipe et un leader. Et, comme l'a décidé la direction de notre parti, les militants choisiront en novembre. Ils sont de plus en plus nombreux à me solliciter. Je ne veux ni les abandonner ni précipiter les étapes. Il faut bâtir pierre après pierre une nouvelle maison. Les fondations sont solides, j'en suis sûre.
Combien de temps peut-on attendre pour se confronter au PS ?
Je ne me confronte pas au PS, j'en suis ! Mon parti m'a même désignée pour porter ses couleurs lors de l'élection présidentielle. Ce qui me donne des devoirs. J'ai soutenu à leur demande, dans toute la France, nos candidats aux élections municipales. Partout, j'ai ressenti l'exaspération contre le pouvoir. La question n'est donc pas de se confronter entre socialistes, ce serait même désastreux. C'est sans doute ce qu'attend la droite pour faire oublier ses échecs et ses promesses trompeuses. Je mets en garde toutes celles et tous ceux tentés par le retour des petites phrases discourtoises. Trop de Français sont en souffrance ou en attente pour autoriser ce genre de fantaisie. Le sens du sérieux et de la responsabilité s'impose.
Vous travaillez sur votre projet. Pouvez-vous commencer à définir ce qu'est le « ségolénisme » ?
C'est d'abord un itinéraire. Celui d'une femme politique qui n'était apparemment pas programmée pour cela, mais à qui la République a permis ceci : surmonter bien des épreuves et assumer la chance de se mettre à son service. C'est ce qui me permet sans doute de regarder la réalité en face, sans oeillères, pour entendre ce que les Français disent de la vie telle qu'elle est. Tant pis si cela bouscule certains préjugés : il faut en finir avec les conformismes. Et tant mieux si cela permet de mieux comprendre pourquoi, parfois, les politiques publiques les mieux intentionnées n'atteignent pas ou plus leurs objectifs. Je m'efforce de bâtir une vision du monde et une proposition pour la France émancipées des schémas tout faits qui inhibent la pensée et l'action. J'essaie de voir ce qu'il y a de légitime dans des affirmations apparemment contradictoires et d'en tirer de nouvelles synthèses qui permettent de construire les solutions nouvelles. Par exemple, je revendique pour la gauche l'intérêt bien compris des entreprises et de leurs salariés. Je tiens, dans l'économie moderne, l'investissement dans le capital humain et dans l'innovation pour des facteurs majeurs de compétitivité et de progrès social. Je trouve aberrant le maquis bureaucratique des aides aux entreprises qui ne bénéficient pas à celles qui en ont le plus besoin : nos PME, principales créatrices d'emplois mais insuffisamment épaulées dans leur croissance et à l'exportation.
Même chose pour l'autorité, notion à mes yeux fondamentale avec laquelle la gauche est parfois mal à l'aise et que la droite confond avec un autoritarisme dépassé. Je crois, moi, que la juste autorité est, dans la famille, protectrice de l'enfant et condition de sa liberté à venir. Et je crois que, dans la société, elle est ce qui s'oppose à l'abus de pouvoir, car sa légitimité se mérite et suppose l'acquiescement des citoyens à des règles communes qui ne soient pas le masque des injustices, mais le moyen de les corriger. Au fond, si je devais résumer mon approche, je dirais qu'elle allie une grande fermeté sur les valeurs fondamentales de justice sociale et de liberté individuelle à un parti pris pragmatique, soucieux de résultats concrets, tangibles, vécus par tous. C'est ma boussole dans un monde à bien des égards incertain, complexe, où la lutte de tous contre tous est le danger principal. C'est tout le paradoxe de notre modernité, dont l'actuelle globalisation est une nouvelle étape : comment redéfinir, dans le contexte d'aujourd'hui, les droits et les devoirs réciproques de l'individu et de la société, de telle sorte que la liberté de conduire sa vie, à laquelle chacun aspire, ne soit pas le privilège de quelques-uns, mais le droit collectivement garanti de tous ?
Le grand débat n'est-il pas aujourd'hui entre le socialisme et le libéralisme ?
De quel libéralisme parlez-vous ? Si c'est du libéralisme politique, il est depuis l'origine indissociable du socialisme démocratique. Voyez Pierre Leroux, l'inventeur du mot socialisme en 1840, Jaurès justifiant contre Jules Guesde la défense du capitaine Dreyfus et affirmant que « l'individu est la mesure de toute chose » , Blum anticipant lors du congrès de Tours la dérive dictatoriale du communisme soviétique, Mitterrand abolissant la Cour de sûreté de l'Etat et la peine de mort. La liste serait longue de la contribution des socialistes au renforcement des libertés individuelles et politiques ! Si vous appelez libéralisme cette idéologie du laisser-faire, laisser-aller, qui, depuis l'aube du capitalisme, oppose les vertus de la main invisible du marché aux régulations de la puissance publique et l'harmonieuse convergence des intérêts particuliers à la construction volontaire de l'intérêt général, alors oui, le socialisme ne mange pas de ce pain-là et il n'est pas le seul. Le gaullisme non plus ne tombait pas dans ce panneau. Et la République s'est construite, non sans mal, non sans reculs, contre cette illusion naturaliste.
Le libéralisme n'est-il pas une belle idée de gauche à l'origine, inventée au XVIIIe siècle, contre la monarchie ? Pourquoi la gauche l'a-t-elle diabolisée ?
Je vais vous dire le fond de ma pensée : les véritables héritiers de la belle tradition du libéralisme politique, qui est au fond l'autre nom de la démocratie, ce sont tous ceux, à gauche mais pas uniquement, qui savent combien les libertés politiques sont fragiles si l'on fait l'impasse sur les inégalités sociales. C'était vrai hier et ça l'est toujours aujourd'hui. Car la liberté du renard dans le poulailler, on sait ce que cela donne !
Votre projet consiste-t-il à réhabiliter la concurrence et le marché ?
La bonne question est : que fait-on pour que l'économie de marché et la concurrence (qui serait bienvenue du côté de la grande distribution) ne dictent pas leur loi désordonnée à une société prise en otage par les intérêts particuliers mais servent au bien-être de tous ? Il nous faut apporter une réponse d'aujourd'hui à cette question. Au-delà, le socialisme ne peut pas se contenter d'aménager le capitalisme financier à la marge. On attend de nous une autre façon de produire les richesses et de les distribuer. On me disait par exemple : impossible de conditionner les aides aux entreprises à l'interdiction de délocaliser ou de licencier en cas de bénéfices ; je l'ai fait dans ma région et nous sommes aujourd'hui l'une des mieux placées en termes de créations d'entreprises !
Certains de vos adversaires au PS vous accusent de vouloir tirer le parti vers la droite. L'heure de l'aggiornamento n'a-t-elle pas sonné ?
C'est vers l'avenir que je m'emploie à tirer le Parti socialiste. Une chose est sûre : à l'heure de la crise des subprimes , des errements de la Société générale et du scandale de l'UIMM, c'est la droite qui est en faillite idéologique. Il est piquant de constater que ceux qui, hier encore, tapaient à bras raccourcis sur les insupportables ingérences de l'Etat, l'appellent aujourd'hui au secours et vont clamant que les marchés financiers ne peuvent se réguler tout seuls. J'ai comme l'impression que la lucidité et la modernité penchent aujourd'hui à gauche... Raison de plus pour aller au bout de ce que nous avons amorcé.
La gauche française n'a-t-elle pas de leçons à prendre dans les expériences de Gerhard Schröder, de Tony Blair ou des social-démocraties nordiques ? Et lesquelles ?
Elle a, je le dis depuis longtemps, à tirer les leçons de ce qui marche et de ce qui ne marche pas chez nos voisins. Vous auriez pu citer Zapatero, sous la conduite duquel l'Espagne se métamorphose à grands pas. Mais il n'y a pas de modèle mécaniquement transposable, plutôt une inspiration à puiser dans les expériences des uns et des autres, sans oublier que la social-démocratie traditionnelle est elle aussi en crise.
L'étape suivante, ce n'est pas le retour au congrès de Bad Godesberg, il y a un demi-siècle ! Le monde a changé, le socialisme doit changer pour rester fidèle à sa mission. Nos amis scandinaves ont, les premiers, su concilier l'ouverture à la compétition mondiale et la consolidation des solidarités nécessaires, la souplesse dont les entreprises ont besoin et la sécurité que les salariés sont en droit d'attendre pour ne pas vivre mobilité et reconversion comme un drame, la force d'un mouvement syndical puissant et la qualité d'un dialogue social permettant d'anticiper ensemble les mutations à réussir.
Ce parti pris garde, sur le fond, une grande actualité, mais les outils sur lesquels il s'est appuyé se sont usés au fil du temps. Et les dérégulations réalisées en Suède sont loin d'être toutes un succès, en particulier dans le domaine de l'énergie. Il n'y a donc pas de recette du socialisme moderne, mais des questions, des réussites et des échecs à mettre en commun pour que chacun, avec son histoire propre, en tire des conséquences opérationnelles pour son pays. Je suis conviée en Europe du Nord et en Allemagne, et c'est de cela que nous allons discuter avec les socialistes.
Comment jugez-vous l'état du PS aujourd'hui ? N'est-il pas encore archaïque ?
Tous les socialistes sont fiers de la victoire de la gauche aux élections municipales et cantonales. Ce vote des Français n'est pas une prime à l'archaïsme, mais un encouragement à prolonger à l'échelle nationale les démarches souvent novatrices que nos élus mettent en place dans les territoires. Nous ne sommes pas au bout du chemin, mais ne sous-estimez pas l'élan qui, d'une campagne à l'autre, pousse les socialistes à épouser hardiment leur siècle.
Comment expliquez-vous votre popularité à gauche ?
Ce n'est pas à moi de le dire mais peut-être y apprécie-t-on ma liberté de pensée et de parole, peut-être me reconnaît-on de la constance et une certaine ténacité, des valeurs fermes et justes, la capacité à défricher des voies nouvelles, peut-être aussi les Français savent-ils que je prends au sérieux ce qu'ils me disent. D'horizons très divers : les quartiers populaires notamment, ceux que les socialistes avaient perdus.
Etes-vous toujours pour une alliance avec le MoDem de François Bayrou ?
Oui, parce qu'il s'agit d'une attitude de la main tendue à tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans la politique de la droite. Mais il ne peut s'agir d'un renversement d'alliance ni de tractations d'appareil. Aux municipales, les élus socialistes ont parfaitement su le faire.
N'est-il pas logique que vous bâtissiez une majorité avec François Hollande au prochain congrès ?
Avec François Hollande, nous avons eu quelques désaccords mais aussi pas mal d'accords politiques [Sourire] .
Comment jugez-vous le portrait-robot du prochain premier secrétaire brossé par Lionel Jospin dans un article du « Monde » ?
Je ne vois rien à redire, et cela prouve que nous pouvons débattre tous ensemble dans un contexte apaisé. J'ai reconnu là une clarté que j'apprécie.
Comment jugez-vous vos concurrents et adversaires ? D'abord vous-même : quelles sont vos forces et vos faiblesses ?
Je ne raisonne pas dans ces termes et je n'estime pas avoir d'adversaires au Parti socialiste. Que certains se positionnent de la sorte, c'est leur affaire, pas la mienne. Quant à faire l'inventaire de mes forces et de mes faiblesses, ce serait un exercice bien immodeste et je ne suis pas sûre d'être la plus objective en la matière ! Disons que l'adversité, loin de m'abattre, me stimule et que ce n'est pas, en politique, un handicap. J'ai la faiblesse de penser que, si l'on croit à ce que l'on dit et si l'on maintient fermement le cap sur l'essentiel tout en restant ouvert, ce qui peut remettre en question certaines certitudes, on est sur le bon chemin. On me reproche parfois d'assumer sans états d'âme l'autorité qui est la mienne. C'est vrai. J'écoute beaucoup, je consulte beaucoup, mais, quand j'ai tranché, je veux de la discipline dans l'action.
Au fond, vous vous situez dans la tradition rocardienne. Mais cette ligne ne l'a jamais emporté au PS.
D'ordinaire, on souligne plutôt ma filiation mitterrandienne ! Première gauche, deuxième gauche, je veux dépasser cette opposition et prendre ce qu'il y a de plus actuel dans chacune d'elles. Par exemple, la créativité de la société et la nécessité de lui donner une large place sont des apports majeurs de la deuxième gauche de Michel Rocard. Je me revendique par ailleurs de la vision européenne de Jacques Delors.
Qui sont vos modèles ? Mitterrand, Blum, Jaurès... ?
Je m'inscris dans une lignée et j'en suis fière. Elle m'aide à me projeter dans l'avenir avec la même audace novatrice que celle dont nos grands anciens ont su, en leur temps, faire preuve. Celle de Jaurès appelant les socialistes à « se commettre avec la société d'aujourd'hui » et à « remettre en chantier l'examen du réel » sans avoir peur d'aucune idée neuve. Celle de Blum appelant lui aussi les socialistes, dans son premier discours, à « actualiser le programme traditionnel du socialisme » et, dans son dernier discours, à « cesser d'avoir peur de la nouveauté » . Celle de François Mitterrand affirmant crânement au congrès d'Epinay « Je dis ce que je pense, pas simplement ce qui fait plaisir » et engageant le nouveau Parti socialiste dans une « mission de conquête » de l'opinion et du pouvoir. Il écrivait crûment que la démocratie parlementaire, par manque d'imagination, a confisqué au citoyen le pouvoir de penser et de décider ; voilà comment, disait-il, « la hiérarchie des mandataires réduit les mandants au rôle de figurants » . J'ai toujours ce constat en tête quand je défends la complémentarité de la démocratie représentative et de la démocratie participative. Je me sens pleinement dans la continuité de la révolution décentralisatrice accomplie par Pierre Mauroy.
Quels sont les penseurs ou les philosophes dont vous vous sentez le plus proche ?
J'aime Montaigne faisant avant l'heure l'éloge des identités plurielles, Montesquieu jetant avec force les bases de l'Etat de droit, Durkheim cherchant obstinément comment concilier l'individualisme moderne et la cohésion sociale, Hannah Arendt définissant de manière lumineuse la responsabilité de ceux d'avant à l'égard de ceux d'après. Michel Foucault, aussi, qui a tellement bien dit que derrière les relations de pouvoir rigide il y a la vie qui invente et repousse les limites. Je tiens à citer également Albert Camus parce qu'il cherche et qu'il s'engage. Et tous ces jeunes chercheurs-économistes, historiens, sociologues, philosophes...-que j'écoute et qui analysent les mutations de notre monde renouvellent l'approche que nous avons des inégalités, des discriminations, des principes de justice, des risques et des opportunités de la mondialisation.
N'est-il pas temps que la gauche se réconcilie avec Tocqueville ?
Mais d'où tenez-vous que nous serions fâchés ? Vous connaissez le beau discours de François Mitterrand lors de la remise du prix Tocqueville à Octavio Paz. Ce qui rend toujours stimulante la lecture de Tocqueville, disait-il à cette occasion, c'est qu'il met le doigt sur les points les plus sensibles de la mise en oeuvre des idéaux démocratiques. Pour moi, il est l'un de ceux qui ont le mieux analysé et anticipé les conséquences de la suppression des hiérarchies statutaires de l'Ancien Régime et les paradoxes de cette « passion de l'égalité » qui en résulte. On connaît sa description des risques d'un Etat paternaliste, omniprésent et liberticide. Mais on oublie les pages visionnaires où il prédit que l'ignorance des inégalités réelles corrompt la dynamique démocratique et que la totale liberté économique porte atteinte à la liberté politique. Savez-vous qu'il a mis en garde contre les dangers d'un « nouvel Ancien Régime » reconstituant les privilèges de la naissance, la fortune remplaçant la caste ? Nous y sommes. J'aime le Tocqueville qui, sans rien abdiquer de sa vigilance critique, rend justice à la grandeur de ces révolutionnaires qui croyaient suffisamment en eux pour forcer le cours des choses. Et aussi le Tocqueville qui écrivait : « Je connais ma nation, je ne vois que trop bien ses erreurs, ses faiblesses et ses misères ; mais je sais aussi de quoi elle est capable . »
Quelle est la part de l'intuition en politique ? Vous paraît-elle prioritaire ?
Il vaut mieux en avoir qu'en être dépourvu ! L'intuition, c'est souvent le pressentiment d'un chemin à explorer, une échappée vers le possible qu'il faut évidemment étayer, une cristallisation soudaine de l'expérience accumulée. Elle ne dispense pas de travailler, au contraire, mais elle aide à dégager l'horizon et à empoigner l'occasion.
Quel est l'ouvrage que vous lisez en ce moment ?
« Repenser l'égalité des chances », de Patrick Savidan, une formidable balade dans l'histoire des idées qui, depuis deux siècles, s'affrontent autour de cette notion apparemment consensuelle et, à y regarder de près, fortement paradoxale. En effet, si la religion méritocratique se borne à l'exacerbation de la concurrence de tous avec tous, elle risque d'être un facteur d'atomisation plus que de cohésion sociale. Quelle serait une égalité des chances qui tienne conjointement la promesse de l'individualisme moderne et celle d'une « société bien ordonnée », comme on disait au XVIIIe siècle, ou, si l'on préfère, d'un ordre juste ? De l'école au travail, c'est aujourd'hui l'une des questions centrales.
Ségolène Royal : Ce que je souhaite, c'est que nous, les socialistes, soyons à la hauteur de la responsabilité historique qui est la nôtre dans un monde qui se transforme à vive allure et dans une France où même ceux qui se croyaient à l'abri sont aujourd'hui en proie à l'inquiétude parce que la précarité envahit tout. Seuls les privilégiés et les héritiers sont à l'abri, ceux que les premières décisions de Nicolas Sarkozy ont particulièrement choyés. Les électeurs s'en sont rendu compte ! L'initiative économique est en panne et les inégalités n'ont jamais été aussi insolentes. Pour transformer le vote sanction qui vient de s'exprimer en vote d'avenir, il faut un idéal, un projet, une équipe et un leader. Et, comme l'a décidé la direction de notre parti, les militants choisiront en novembre. Ils sont de plus en plus nombreux à me solliciter. Je ne veux ni les abandonner ni précipiter les étapes. Il faut bâtir pierre après pierre une nouvelle maison. Les fondations sont solides, j'en suis sûre.
Combien de temps peut-on attendre pour se confronter au PS ?
Je ne me confronte pas au PS, j'en suis ! Mon parti m'a même désignée pour porter ses couleurs lors de l'élection présidentielle. Ce qui me donne des devoirs. J'ai soutenu à leur demande, dans toute la France, nos candidats aux élections municipales. Partout, j'ai ressenti l'exaspération contre le pouvoir. La question n'est donc pas de se confronter entre socialistes, ce serait même désastreux. C'est sans doute ce qu'attend la droite pour faire oublier ses échecs et ses promesses trompeuses. Je mets en garde toutes celles et tous ceux tentés par le retour des petites phrases discourtoises. Trop de Français sont en souffrance ou en attente pour autoriser ce genre de fantaisie. Le sens du sérieux et de la responsabilité s'impose.
Vous travaillez sur votre projet. Pouvez-vous commencer à définir ce qu'est le « ségolénisme » ?
C'est d'abord un itinéraire. Celui d'une femme politique qui n'était apparemment pas programmée pour cela, mais à qui la République a permis ceci : surmonter bien des épreuves et assumer la chance de se mettre à son service. C'est ce qui me permet sans doute de regarder la réalité en face, sans oeillères, pour entendre ce que les Français disent de la vie telle qu'elle est. Tant pis si cela bouscule certains préjugés : il faut en finir avec les conformismes. Et tant mieux si cela permet de mieux comprendre pourquoi, parfois, les politiques publiques les mieux intentionnées n'atteignent pas ou plus leurs objectifs. Je m'efforce de bâtir une vision du monde et une proposition pour la France émancipées des schémas tout faits qui inhibent la pensée et l'action. J'essaie de voir ce qu'il y a de légitime dans des affirmations apparemment contradictoires et d'en tirer de nouvelles synthèses qui permettent de construire les solutions nouvelles. Par exemple, je revendique pour la gauche l'intérêt bien compris des entreprises et de leurs salariés. Je tiens, dans l'économie moderne, l'investissement dans le capital humain et dans l'innovation pour des facteurs majeurs de compétitivité et de progrès social. Je trouve aberrant le maquis bureaucratique des aides aux entreprises qui ne bénéficient pas à celles qui en ont le plus besoin : nos PME, principales créatrices d'emplois mais insuffisamment épaulées dans leur croissance et à l'exportation.
Même chose pour l'autorité, notion à mes yeux fondamentale avec laquelle la gauche est parfois mal à l'aise et que la droite confond avec un autoritarisme dépassé. Je crois, moi, que la juste autorité est, dans la famille, protectrice de l'enfant et condition de sa liberté à venir. Et je crois que, dans la société, elle est ce qui s'oppose à l'abus de pouvoir, car sa légitimité se mérite et suppose l'acquiescement des citoyens à des règles communes qui ne soient pas le masque des injustices, mais le moyen de les corriger. Au fond, si je devais résumer mon approche, je dirais qu'elle allie une grande fermeté sur les valeurs fondamentales de justice sociale et de liberté individuelle à un parti pris pragmatique, soucieux de résultats concrets, tangibles, vécus par tous. C'est ma boussole dans un monde à bien des égards incertain, complexe, où la lutte de tous contre tous est le danger principal. C'est tout le paradoxe de notre modernité, dont l'actuelle globalisation est une nouvelle étape : comment redéfinir, dans le contexte d'aujourd'hui, les droits et les devoirs réciproques de l'individu et de la société, de telle sorte que la liberté de conduire sa vie, à laquelle chacun aspire, ne soit pas le privilège de quelques-uns, mais le droit collectivement garanti de tous ?
Le grand débat n'est-il pas aujourd'hui entre le socialisme et le libéralisme ?
De quel libéralisme parlez-vous ? Si c'est du libéralisme politique, il est depuis l'origine indissociable du socialisme démocratique. Voyez Pierre Leroux, l'inventeur du mot socialisme en 1840, Jaurès justifiant contre Jules Guesde la défense du capitaine Dreyfus et affirmant que « l'individu est la mesure de toute chose » , Blum anticipant lors du congrès de Tours la dérive dictatoriale du communisme soviétique, Mitterrand abolissant la Cour de sûreté de l'Etat et la peine de mort. La liste serait longue de la contribution des socialistes au renforcement des libertés individuelles et politiques ! Si vous appelez libéralisme cette idéologie du laisser-faire, laisser-aller, qui, depuis l'aube du capitalisme, oppose les vertus de la main invisible du marché aux régulations de la puissance publique et l'harmonieuse convergence des intérêts particuliers à la construction volontaire de l'intérêt général, alors oui, le socialisme ne mange pas de ce pain-là et il n'est pas le seul. Le gaullisme non plus ne tombait pas dans ce panneau. Et la République s'est construite, non sans mal, non sans reculs, contre cette illusion naturaliste.
Le libéralisme n'est-il pas une belle idée de gauche à l'origine, inventée au XVIIIe siècle, contre la monarchie ? Pourquoi la gauche l'a-t-elle diabolisée ?
Je vais vous dire le fond de ma pensée : les véritables héritiers de la belle tradition du libéralisme politique, qui est au fond l'autre nom de la démocratie, ce sont tous ceux, à gauche mais pas uniquement, qui savent combien les libertés politiques sont fragiles si l'on fait l'impasse sur les inégalités sociales. C'était vrai hier et ça l'est toujours aujourd'hui. Car la liberté du renard dans le poulailler, on sait ce que cela donne !
Votre projet consiste-t-il à réhabiliter la concurrence et le marché ?
La bonne question est : que fait-on pour que l'économie de marché et la concurrence (qui serait bienvenue du côté de la grande distribution) ne dictent pas leur loi désordonnée à une société prise en otage par les intérêts particuliers mais servent au bien-être de tous ? Il nous faut apporter une réponse d'aujourd'hui à cette question. Au-delà, le socialisme ne peut pas se contenter d'aménager le capitalisme financier à la marge. On attend de nous une autre façon de produire les richesses et de les distribuer. On me disait par exemple : impossible de conditionner les aides aux entreprises à l'interdiction de délocaliser ou de licencier en cas de bénéfices ; je l'ai fait dans ma région et nous sommes aujourd'hui l'une des mieux placées en termes de créations d'entreprises !
Certains de vos adversaires au PS vous accusent de vouloir tirer le parti vers la droite. L'heure de l'aggiornamento n'a-t-elle pas sonné ?
C'est vers l'avenir que je m'emploie à tirer le Parti socialiste. Une chose est sûre : à l'heure de la crise des subprimes , des errements de la Société générale et du scandale de l'UIMM, c'est la droite qui est en faillite idéologique. Il est piquant de constater que ceux qui, hier encore, tapaient à bras raccourcis sur les insupportables ingérences de l'Etat, l'appellent aujourd'hui au secours et vont clamant que les marchés financiers ne peuvent se réguler tout seuls. J'ai comme l'impression que la lucidité et la modernité penchent aujourd'hui à gauche... Raison de plus pour aller au bout de ce que nous avons amorcé.
La gauche française n'a-t-elle pas de leçons à prendre dans les expériences de Gerhard Schröder, de Tony Blair ou des social-démocraties nordiques ? Et lesquelles ?
Elle a, je le dis depuis longtemps, à tirer les leçons de ce qui marche et de ce qui ne marche pas chez nos voisins. Vous auriez pu citer Zapatero, sous la conduite duquel l'Espagne se métamorphose à grands pas. Mais il n'y a pas de modèle mécaniquement transposable, plutôt une inspiration à puiser dans les expériences des uns et des autres, sans oublier que la social-démocratie traditionnelle est elle aussi en crise.
L'étape suivante, ce n'est pas le retour au congrès de Bad Godesberg, il y a un demi-siècle ! Le monde a changé, le socialisme doit changer pour rester fidèle à sa mission. Nos amis scandinaves ont, les premiers, su concilier l'ouverture à la compétition mondiale et la consolidation des solidarités nécessaires, la souplesse dont les entreprises ont besoin et la sécurité que les salariés sont en droit d'attendre pour ne pas vivre mobilité et reconversion comme un drame, la force d'un mouvement syndical puissant et la qualité d'un dialogue social permettant d'anticiper ensemble les mutations à réussir.
Ce parti pris garde, sur le fond, une grande actualité, mais les outils sur lesquels il s'est appuyé se sont usés au fil du temps. Et les dérégulations réalisées en Suède sont loin d'être toutes un succès, en particulier dans le domaine de l'énergie. Il n'y a donc pas de recette du socialisme moderne, mais des questions, des réussites et des échecs à mettre en commun pour que chacun, avec son histoire propre, en tire des conséquences opérationnelles pour son pays. Je suis conviée en Europe du Nord et en Allemagne, et c'est de cela que nous allons discuter avec les socialistes.
Comment jugez-vous l'état du PS aujourd'hui ? N'est-il pas encore archaïque ?
Tous les socialistes sont fiers de la victoire de la gauche aux élections municipales et cantonales. Ce vote des Français n'est pas une prime à l'archaïsme, mais un encouragement à prolonger à l'échelle nationale les démarches souvent novatrices que nos élus mettent en place dans les territoires. Nous ne sommes pas au bout du chemin, mais ne sous-estimez pas l'élan qui, d'une campagne à l'autre, pousse les socialistes à épouser hardiment leur siècle.
Comment expliquez-vous votre popularité à gauche ?
Ce n'est pas à moi de le dire mais peut-être y apprécie-t-on ma liberté de pensée et de parole, peut-être me reconnaît-on de la constance et une certaine ténacité, des valeurs fermes et justes, la capacité à défricher des voies nouvelles, peut-être aussi les Français savent-ils que je prends au sérieux ce qu'ils me disent. D'horizons très divers : les quartiers populaires notamment, ceux que les socialistes avaient perdus.
Etes-vous toujours pour une alliance avec le MoDem de François Bayrou ?
Oui, parce qu'il s'agit d'une attitude de la main tendue à tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans la politique de la droite. Mais il ne peut s'agir d'un renversement d'alliance ni de tractations d'appareil. Aux municipales, les élus socialistes ont parfaitement su le faire.
N'est-il pas logique que vous bâtissiez une majorité avec François Hollande au prochain congrès ?
Avec François Hollande, nous avons eu quelques désaccords mais aussi pas mal d'accords politiques [Sourire] .
Comment jugez-vous le portrait-robot du prochain premier secrétaire brossé par Lionel Jospin dans un article du « Monde » ?
Je ne vois rien à redire, et cela prouve que nous pouvons débattre tous ensemble dans un contexte apaisé. J'ai reconnu là une clarté que j'apprécie.
Comment jugez-vous vos concurrents et adversaires ? D'abord vous-même : quelles sont vos forces et vos faiblesses ?
Je ne raisonne pas dans ces termes et je n'estime pas avoir d'adversaires au Parti socialiste. Que certains se positionnent de la sorte, c'est leur affaire, pas la mienne. Quant à faire l'inventaire de mes forces et de mes faiblesses, ce serait un exercice bien immodeste et je ne suis pas sûre d'être la plus objective en la matière ! Disons que l'adversité, loin de m'abattre, me stimule et que ce n'est pas, en politique, un handicap. J'ai la faiblesse de penser que, si l'on croit à ce que l'on dit et si l'on maintient fermement le cap sur l'essentiel tout en restant ouvert, ce qui peut remettre en question certaines certitudes, on est sur le bon chemin. On me reproche parfois d'assumer sans états d'âme l'autorité qui est la mienne. C'est vrai. J'écoute beaucoup, je consulte beaucoup, mais, quand j'ai tranché, je veux de la discipline dans l'action.
Au fond, vous vous situez dans la tradition rocardienne. Mais cette ligne ne l'a jamais emporté au PS.
D'ordinaire, on souligne plutôt ma filiation mitterrandienne ! Première gauche, deuxième gauche, je veux dépasser cette opposition et prendre ce qu'il y a de plus actuel dans chacune d'elles. Par exemple, la créativité de la société et la nécessité de lui donner une large place sont des apports majeurs de la deuxième gauche de Michel Rocard. Je me revendique par ailleurs de la vision européenne de Jacques Delors.
Qui sont vos modèles ? Mitterrand, Blum, Jaurès... ?
Je m'inscris dans une lignée et j'en suis fière. Elle m'aide à me projeter dans l'avenir avec la même audace novatrice que celle dont nos grands anciens ont su, en leur temps, faire preuve. Celle de Jaurès appelant les socialistes à « se commettre avec la société d'aujourd'hui » et à « remettre en chantier l'examen du réel » sans avoir peur d'aucune idée neuve. Celle de Blum appelant lui aussi les socialistes, dans son premier discours, à « actualiser le programme traditionnel du socialisme » et, dans son dernier discours, à « cesser d'avoir peur de la nouveauté » . Celle de François Mitterrand affirmant crânement au congrès d'Epinay « Je dis ce que je pense, pas simplement ce qui fait plaisir » et engageant le nouveau Parti socialiste dans une « mission de conquête » de l'opinion et du pouvoir. Il écrivait crûment que la démocratie parlementaire, par manque d'imagination, a confisqué au citoyen le pouvoir de penser et de décider ; voilà comment, disait-il, « la hiérarchie des mandataires réduit les mandants au rôle de figurants » . J'ai toujours ce constat en tête quand je défends la complémentarité de la démocratie représentative et de la démocratie participative. Je me sens pleinement dans la continuité de la révolution décentralisatrice accomplie par Pierre Mauroy.
Quels sont les penseurs ou les philosophes dont vous vous sentez le plus proche ?
J'aime Montaigne faisant avant l'heure l'éloge des identités plurielles, Montesquieu jetant avec force les bases de l'Etat de droit, Durkheim cherchant obstinément comment concilier l'individualisme moderne et la cohésion sociale, Hannah Arendt définissant de manière lumineuse la responsabilité de ceux d'avant à l'égard de ceux d'après. Michel Foucault, aussi, qui a tellement bien dit que derrière les relations de pouvoir rigide il y a la vie qui invente et repousse les limites. Je tiens à citer également Albert Camus parce qu'il cherche et qu'il s'engage. Et tous ces jeunes chercheurs-économistes, historiens, sociologues, philosophes...-que j'écoute et qui analysent les mutations de notre monde renouvellent l'approche que nous avons des inégalités, des discriminations, des principes de justice, des risques et des opportunités de la mondialisation.
N'est-il pas temps que la gauche se réconcilie avec Tocqueville ?
Mais d'où tenez-vous que nous serions fâchés ? Vous connaissez le beau discours de François Mitterrand lors de la remise du prix Tocqueville à Octavio Paz. Ce qui rend toujours stimulante la lecture de Tocqueville, disait-il à cette occasion, c'est qu'il met le doigt sur les points les plus sensibles de la mise en oeuvre des idéaux démocratiques. Pour moi, il est l'un de ceux qui ont le mieux analysé et anticipé les conséquences de la suppression des hiérarchies statutaires de l'Ancien Régime et les paradoxes de cette « passion de l'égalité » qui en résulte. On connaît sa description des risques d'un Etat paternaliste, omniprésent et liberticide. Mais on oublie les pages visionnaires où il prédit que l'ignorance des inégalités réelles corrompt la dynamique démocratique et que la totale liberté économique porte atteinte à la liberté politique. Savez-vous qu'il a mis en garde contre les dangers d'un « nouvel Ancien Régime » reconstituant les privilèges de la naissance, la fortune remplaçant la caste ? Nous y sommes. J'aime le Tocqueville qui, sans rien abdiquer de sa vigilance critique, rend justice à la grandeur de ces révolutionnaires qui croyaient suffisamment en eux pour forcer le cours des choses. Et aussi le Tocqueville qui écrivait : « Je connais ma nation, je ne vois que trop bien ses erreurs, ses faiblesses et ses misères ; mais je sais aussi de quoi elle est capable . »
Quelle est la part de l'intuition en politique ? Vous paraît-elle prioritaire ?
Il vaut mieux en avoir qu'en être dépourvu ! L'intuition, c'est souvent le pressentiment d'un chemin à explorer, une échappée vers le possible qu'il faut évidemment étayer, une cristallisation soudaine de l'expérience accumulée. Elle ne dispense pas de travailler, au contraire, mais elle aide à dégager l'horizon et à empoigner l'occasion.
Quel est l'ouvrage que vous lisez en ce moment ?
« Repenser l'égalité des chances », de Patrick Savidan, une formidable balade dans l'histoire des idées qui, depuis deux siècles, s'affrontent autour de cette notion apparemment consensuelle et, à y regarder de près, fortement paradoxale. En effet, si la religion méritocratique se borne à l'exacerbation de la concurrence de tous avec tous, elle risque d'être un facteur d'atomisation plus que de cohésion sociale. Quelle serait une égalité des chances qui tienne conjointement la promesse de l'individualisme moderne et celle d'une « société bien ordonnée », comme on disait au XVIIIe siècle, ou, si l'on préfère, d'un ordre juste ? De l'école au travail, c'est aujourd'hui l'une des questions centrales.
Un grand bravo...
.. un peu en retard, à tous les socialistes qui ont gagné les municipales et cantonales.
samedi 1 mars 2008
dimanche 17 février 2008
appel à une vigilance républicaine et laique: à signer!!!!
Le vendredi 15 février, l'hebdomadaire Marianne a lancé un appel signé par 17 personalités politiques de tous bords.
Soyons le maximum à signer cet appel!!!!
Le texte entier sur le site de Marianne
La pétition
Soyons le maximum à signer cet appel!!!!
Le texte entier sur le site de Marianne
La pétition
vendredi 15 février 2008
Ségolène Royal (Villeurbanne)
Ayant la chance d'habiter à Lyon, j'ai pu me rendre à Villeurbanne pour assister à la venue de Ségolène Royal dans le quartier ou elle se trouvait. J'étais avec christelle34 de ce forum.
Je suis restée un peu skotchée sur place en voyant Ségolène Royal arriver... Najat Vallaud Belkacem, qui me connaît, me voit, m'entraine par le bras vers Ségolène Royal...
Celle ci arrive derrière un stand ou elle passe un mot d'encouragement au candidat PS. Elle s'est faite apostrophée par un militant du modem, mais il avait l'air plus énervé contre le maire que contre elle!
Après elle est allée rencontrer des associations et elle était sur mon chemin donc j'ai pu lui serrer la main, nos regards se sont croisés...moment assez intense je dois dire!
Après avec Christelle nous avons filé vers la brasserie ou elle dédicacait... à 15h45 nous pensions ne pas avoir trop de monde...erreur...d'autant plus que Ségolène Royal a donné une interview avant de nous rejoindre..
Elle a fait un discours sur le plan banlieue de N. Sarkozy ou elle a été très percutante, comme à son habitude.
il ne lui restait que 30 minutes pour dédicacer, j'ai pu heureusement avoir mon livre dédicacé...mais ce n'était pas le cas pour tous!!!!
En tout cas je ne suis pas partie triste car je la revois le 23 à Montpellier!!!!
Et pour info, à son retour Ségolène Royal s'est retrouvée dans le même train que Danielle Mitterand!
Je n'ai pas pu trop écouter ce qu'elle a dit, vu le monde présent, mais je vous envoie quelques liens:
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-34319830@7-354,0.html
http://www.latribune.fr/info/Segolene-Royal-en-banlieue---Nicolas-Sarkozy-doit-rendre-des-comptes-sur-le-plan-banlieue--312-~-AP-BANLIEUE-PLAN-ROYAL-$Db=News/News.nsf-$Channel=Politique
http://afp.google.com/article/ALeqM5jVKpCRsRSTFBDdh-LM1VtsTkCVEQ
http://afp.google.com/article/ALeqM5g-dSpMp9BMleijLMgIFpirQeoFjA
http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2008/02/sgolne-royal-de.html
D'autres photos :
http://volksgallery.free.fr/2008cantonalesmunicipales/photoscantonalesmunicipales/20080214segoleneroyal.htm (un grand merci à Corinne)
http://segoworld.skyrock.com/
http://news.yahoo.com/nphotos/French-President-Nicolas-Sarkozy-French-Socialist-party-Segolene-Royal/ss/events/wl/011507franceelect/im:/080214/ids_photos_wl/r1742144028.jpg/
http://www.daylife.com/photo/02TP1RfaI7fvG/S%C3%A9gol%C3%A8ne_Royal
Et une vidéo: http://www.dailymotion.com/cluster/news/video/x4dr2l_helene-geoffroy-et-segolene-royal_news
Je suis restée un peu skotchée sur place en voyant Ségolène Royal arriver... Najat Vallaud Belkacem, qui me connaît, me voit, m'entraine par le bras vers Ségolène Royal...
Celle ci arrive derrière un stand ou elle passe un mot d'encouragement au candidat PS. Elle s'est faite apostrophée par un militant du modem, mais il avait l'air plus énervé contre le maire que contre elle!
Après elle est allée rencontrer des associations et elle était sur mon chemin donc j'ai pu lui serrer la main, nos regards se sont croisés...moment assez intense je dois dire!
Après avec Christelle nous avons filé vers la brasserie ou elle dédicacait... à 15h45 nous pensions ne pas avoir trop de monde...erreur...d'autant plus que Ségolène Royal a donné une interview avant de nous rejoindre..
Elle a fait un discours sur le plan banlieue de N. Sarkozy ou elle a été très percutante, comme à son habitude.
il ne lui restait que 30 minutes pour dédicacer, j'ai pu heureusement avoir mon livre dédicacé...mais ce n'était pas le cas pour tous!!!!
En tout cas je ne suis pas partie triste car je la revois le 23 à Montpellier!!!!
Et pour info, à son retour Ségolène Royal s'est retrouvée dans le même train que Danielle Mitterand!
Je n'ai pas pu trop écouter ce qu'elle a dit, vu le monde présent, mais je vous envoie quelques liens:
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-34319830@7-354,0.html
http://www.latribune.fr/info/Segolene-Royal-en-banlieue---Nicolas-Sarkozy-doit-rendre-des-comptes-sur-le-plan-banlieue--312-~-AP-BANLIEUE-PLAN-ROYAL-$Db=News/News.nsf-$Channel=Politique
http://afp.google.com/article/ALeqM5jVKpCRsRSTFBDdh-LM1VtsTkCVEQ
http://afp.google.com/article/ALeqM5g-dSpMp9BMleijLMgIFpirQeoFjA
http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2008/02/sgolne-royal-de.html
D'autres photos :
http://volksgallery.free.fr/2008cantonalesmunicipales/photoscantonalesmunicipales/20080214segoleneroyal.htm (un grand merci à Corinne)
http://segoworld.skyrock.com/
http://news.yahoo.com/nphotos/French-President-Nicolas-Sarkozy-French-Socialist-party-Segolene-Royal/ss/events/wl/011507franceelect/im:/080214/ids_photos_wl/r1742144028.jpg/
http://www.daylife.com/photo/02TP1RfaI7fvG/S%C3%A9gol%C3%A8ne_Royal
Et une vidéo: http://www.dailymotion.com/cluster/news/video/x4dr2l_helene-geoffroy-et-segolene-royal_news
mardi 29 janvier 2008
Les Espaces Publics Multimédia en danger !
Le ministère de la Culture a décidé de dimunuer fortement les moyens pour faire vivre ces structures, qui sont pourtant indispensables:
-aujourd'hui, malgré tout ce qu'on peut croire, il existe encore une fracture numérique; une partie de la population française n'a pas accès à Internet régulièrement. Non seulement ils peuvent trouver dans ces lieux un accès, mais aussi des moyens d'apprendre à se servir de l'outil numérique.
-ces structures organisent souvent des ateliers qui permettent aux citoyens de se regrouper autour d'un projet: enregistrement de musiques, montage d'un documentaire...
Je vous invite à signer l'appel sur ce site
Merci à Dungrali qui a signalé cet article sur le site Désirs d'avenirs.
-aujourd'hui, malgré tout ce qu'on peut croire, il existe encore une fracture numérique; une partie de la population française n'a pas accès à Internet régulièrement. Non seulement ils peuvent trouver dans ces lieux un accès, mais aussi des moyens d'apprendre à se servir de l'outil numérique.
-ces structures organisent souvent des ateliers qui permettent aux citoyens de se regrouper autour d'un projet: enregistrement de musiques, montage d'un documentaire...
Je vous invite à signer l'appel sur ce site
Merci à Dungrali qui a signalé cet article sur le site Désirs d'avenirs.
vendredi 25 janvier 2008
le livre de chevet de Sarko...
Le racisme pour les nuls
Inédit de Bénabar , concert anti test- ADN
Merci à la personne qui l'a postée.
Inédit de Bénabar , concert anti test- ADN
Merci à la personne qui l'a postée.
titre inédit de Cali
Une bouffée d'espoir,d'énergie, d'amour et de révolte...
1000 coeurs debout
Merci à la personne qui l'a mise en ligne.
1000 coeurs debout
Merci à la personne qui l'a mise en ligne.
Le Daily Télégraph compare le président à ...Paris Hilton!!!
Dans un article sur Nicolas Sarkozy, le correspondant du « Daily Telegraph » à Paris exprime tout ce qu'il a sur le coeur, et égratine le Président, extraits :
« En d’autres termes, la France a réussi à élire un ado attardé à la présidence. Regardez Nicolas Sarkozy qui, transi d’amour, rêvasse dans Paris en faisant les yeux doux à Carla Bruni pendant que le reste du pays brûle des voitures ou se met en grève. Il suffit de voir Sarkozy sortir des eaux avec son top model devenu chanteuse de treize ans sa cadette pour en avoir le rouge aux joues. »
Le meilleur pour la fin puisque le journaliste ajoute :
« Avec Carla Bruni, Nicolas Sarkozy veut la jouer Roméo et Juliette. Un Roméo de 52 ans bien trop vieux. Lorsqu’il a rencontré Sa Sainteté le pape Benoît XVI, Sarko a passé l’essentiel de son temps à loucher sur son portable pour voir s’il avait reçu des SMS, de la Bruni sans doute. C’est tout à fait le genre de chose que Paris Hilton ou Britney Spears, par exemple, pourraient faire, sauf que, pour leur rendre justice, aucune d’entre elles ne dirige la sixième économie du monde. »
Source
« En d’autres termes, la France a réussi à élire un ado attardé à la présidence. Regardez Nicolas Sarkozy qui, transi d’amour, rêvasse dans Paris en faisant les yeux doux à Carla Bruni pendant que le reste du pays brûle des voitures ou se met en grève. Il suffit de voir Sarkozy sortir des eaux avec son top model devenu chanteuse de treize ans sa cadette pour en avoir le rouge aux joues. »
Le meilleur pour la fin puisque le journaliste ajoute :
« Avec Carla Bruni, Nicolas Sarkozy veut la jouer Roméo et Juliette. Un Roméo de 52 ans bien trop vieux. Lorsqu’il a rencontré Sa Sainteté le pape Benoît XVI, Sarko a passé l’essentiel de son temps à loucher sur son portable pour voir s’il avait reçu des SMS, de la Bruni sans doute. C’est tout à fait le genre de chose que Paris Hilton ou Britney Spears, par exemple, pourraient faire, sauf que, pour leur rendre justice, aucune d’entre elles ne dirige la sixième économie du monde. »
Source
Compte rendu du 20 janvier
Le week end dernier était un week end important pour le PS. A eu lieu le 3ème forum de la rénovation, ainsi que le rassemblement des secrétaires de section et des canditats au PS.
Les conclusions apportées ont été interessantes, et j'en ai même eu la primeur à Lyon quelques jours avant.
Voici le compte rendu de Corinne (merci encore à elle) sur le site de DA:
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Les conclusions apportées ont été interessantes, et j'en ai même eu la primeur à Lyon quelques jours avant.
Voici le compte rendu de Corinne (merci encore à elle) sur le site de DA:
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
après la remarque sur le curé et l'instituteur....de pire en pire...
Nicolas Sarkozy prépare bien une révision de la loi de 1905 qui garantit une séparation de l'Eglise et de l'Etat, a indiqué sa directrice de cabinet à l'Elysée Emmanuelle Mignon, affirme le Canard enchaîné mercredi 23 janvier. "Ce sera fait durant le quinquennat" a-t-elle assuré à l'hebdomadaire. "Le président a la volonté d'avancer sur les conditions d'application de la loi de 1905. Et notamment en élargissant la notion d'association cultuelle" a-t-elle affirmé au Canard qui précise que "en accordant ce label à de nouvelles chapelles (…) il s'agit bien de rétablir le financement public des cultes". Car ce label permet aux associations qui en bénéficient d'obtenir des subventions de l'Etat ou aux donateurs de voir leurs dons partiellement défiscalisés.
Sectes
Et selon l'hebdomadaire, "les congrégations religieuses ne seraient pas les seules concernées par ce 'toilettage'". Les Témoins de Jéhovah ou l'Eglise de Scientologie pourraient obtenir les nouveaux avantages et ainsi "bénéficier de la bénédiction de l'Etat", précise le Canard qui rappelle la réception de Tom Cruise, "vitrine de la Sciento", par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre des Finances.
Le président avait tenu à clarifier son attachement à la laïcité en tant que "respect de toutes les croyances et non un combat contre les religions" dans ses vœux aux responsables religieux, le 17 janvier, après avoir prononcé un discours très critiqué à Ryad sur l'héritage "civilisateur" des religions. Ces différentes déclarations ont fait éclaté une polémique et déclenché l'inquiétude des plus attachés au principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Source (merci à Chris pour l'info)
Sectes
Et selon l'hebdomadaire, "les congrégations religieuses ne seraient pas les seules concernées par ce 'toilettage'". Les Témoins de Jéhovah ou l'Eglise de Scientologie pourraient obtenir les nouveaux avantages et ainsi "bénéficier de la bénédiction de l'Etat", précise le Canard qui rappelle la réception de Tom Cruise, "vitrine de la Sciento", par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre des Finances.
Le président avait tenu à clarifier son attachement à la laïcité en tant que "respect de toutes les croyances et non un combat contre les religions" dans ses vœux aux responsables religieux, le 17 janvier, après avoir prononcé un discours très critiqué à Ryad sur l'héritage "civilisateur" des religions. Ces différentes déclarations ont fait éclaté une polémique et déclenché l'inquiétude des plus attachés au principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Source (merci à Chris pour l'info)
dimanche 6 janvier 2008
"Je m'intéresse à l'avenir du PS, je travaille et j'irai jusqu'au bout de ce travail en équipe"
Dans une interview donnée au Parisien, et sur les 4 vérités sur France 2, Ségolène Royal envisage de se présenter pour succéder à François Hollande à la tête du PS.
Cette annonce ne m'étonne pas le moins du monde, le pire est de devoir (encore) supporter les retours des "camarades" dans les médias.
Le problème de ces gens là n'est pas vraiment eux même: beaucoup ont de bonnes idées, qui méritent d'être débattues, une bonne expérience au PS et une légitimité (ils ne sont quand meme pas arrivés là par hasard).
Le problème, c'est ce gaspillage d'énergie: au lieu de s'en prendre à Sarkozy , au lieu de passer plus de temps à la rénovation, ils préfèrent critiquer une personne qui est tout aussi légitime qu'eux (élue à 60 % en interne et à 47% par les français!) ce qui entraine pas mal d'effets négatifs sur le PS:
-occupation de l'espace médiatique consacré aux critiques, et non aux forums de la rénovation, ou aux initiatives sur les territoires. D'ou manque de crédibilité.
-agacement de certains militants, qui partent et qui ne reviendront pas prendre leur carte au PS.
Pourtant ces personnes auraient tout interêt à apporter leurs idées plutôt que leurs critiques.
Cette annonce ne m'étonne pas le moins du monde, le pire est de devoir (encore) supporter les retours des "camarades" dans les médias.
Le problème de ces gens là n'est pas vraiment eux même: beaucoup ont de bonnes idées, qui méritent d'être débattues, une bonne expérience au PS et une légitimité (ils ne sont quand meme pas arrivés là par hasard).
Le problème, c'est ce gaspillage d'énergie: au lieu de s'en prendre à Sarkozy , au lieu de passer plus de temps à la rénovation, ils préfèrent critiquer une personne qui est tout aussi légitime qu'eux (élue à 60 % en interne et à 47% par les français!) ce qui entraine pas mal d'effets négatifs sur le PS:
-occupation de l'espace médiatique consacré aux critiques, et non aux forums de la rénovation, ou aux initiatives sur les territoires. D'ou manque de crédibilité.
-agacement de certains militants, qui partent et qui ne reviendront pas prendre leur carte au PS.
Pourtant ces personnes auraient tout interêt à apporter leurs idées plutôt que leurs critiques.
Ma plus belle histoire...
Voici mes impressions sur cet ouvrage:
Il se découpe en 3 parties principales:
-une première partie du récit de sa campagne: bien raconté, mais à compléter avec d'autres livres comme celui de Patrick Menucci (que je vous recommande également) pour avoir d'autres avis et une vision de la campagne présidentielle plus globale;quelques passages très drôles qui font sourire.Une bonne remise à plat sur les "bourdes", qui aurait du être faite avant!!!
Malheureusement, c'est sur cette partie que se sont concentrés les médias quand ils ont reçu Ségolène Royal; Or les deux autres parties sont tout aussi interessantes.
En tout cas la prochaine fois il faudra moins agir dans la précipitation (ce qui suppose une désignation d'un candidat beaucoup plus à l'avance) et savoir rassembler un parti. Mais aussi revoir certains sujets que le PS n'a pas abordé.
-une deuxième partie sur la machine de guerre de Sarkozy: une description effroyablement juste. Certains pourront dire que S.Royal fait sa victime du système médiatique (il y en a même qui voudraient lui faire un procès!). Mais les exemples qu'elle donne sont précis et parlants: système des sondages, relais médiatiques, amitiés du président, tout est passé au crible.
-une troisième partie sur les femmes et le vote des femmes, assez complet.
Je suis restée un peu sur ma faim sur la fin:on ne retrouve pas ici les nouvelles propositions de S.Royal, mais elle est en plein travail dessus. Aparement un autre livre est en préparation donc j'attends de voir.
En tout cas, elle finit son livre en disant qu'elle et ses électeurs se retrouveront un jour. J'en suis moi même persuadée.
Franchises médicales: première arnaque
Il y a quelques mois, pour calmer le jeu sur les franchises médicales, le président avait annoncé qu'elles serviraient en partie à financer le plan Alzheimer.
Or, aujourd'hui , les associations n'ont reçu aucune guarantie...
(Merci à Wildo pour l'info)
Or, aujourd'hui , les associations n'ont reçu aucune guarantie...
(Merci à Wildo pour l'info)
C'était au mois de juin (toujours d'actualité)
Voilà ce que j'avais posté en juin sur Archipel rouge:
Des détournements d’attention dans les règles de l’art !
Depuis quelques jours, j’avais envie de consacrer un message sur la démarche médiatique qui consiste à divertir ou à parler de vie privée aux français, afin qu’ils ne puissent plus penser à leur condition.
Ironie du sort, un exemple flagrant est apparu hier soir, et dont j’ai eu connaissance ce matin. Ce matin, je lisais tranquillement et joyeusement les résultats des législatives, quand je me suis aperçue qu’une nouvelle à caractère privé circulait parmi les autres : l’annonce de la séparation de Ségolène Royal et de François Hollande.
Certes, me diriez vous, ce n’est pas une surprise. Et ce sont des choses qui arrivent dans un couple. Et qu’au moins, on ne pourra plus dire que Mme Royal est indépendante.
Le problème, c’est que cela n’aurait pas du être annoncé hier soir. Et hier soir, c’était les législatives, avec une avancée imprévue du PS –dont je suis contente, bien entendue.
Je ne veux pas jouer ma parano, mais en balançant copieusement cette nouvelle à la une, au lieu de s’intéresser aux législatives, les médias préfèrent nous parler de ça. Comme par exemple, à la une de la lettre d’information du Figaro. Ou dans les grands titres des éditions nationales qui sont en train de passer en ce moment à la télévision. Et j’en passe.
Ce qui m’amène à la réflexion suivante : les médias ne seraient-ils pas en train d’essayer de détourner notre attention en parlant de vie privée ?
J’ai bien sûr d’autres exemples sous la main.
Vous avez sans doute remarqué que depuis des mois, on peut voir régulièrement le couple Nicolas et Cécilia Sarkozy à la une de Gala, Paris Match et j’en passe. Aux lendemains du second tour, on a eu droit à toutes les photos de son voyage à Malte en long en large et en longueur.
Personnellement, je soupçonne le président de profiter de cette situation. Car, et ce n’est plus un secret pour personne, le privé fait vendre depuis des années, et l’essor de la presse people est aujourd’hui incontestable. Etaler sa vie privée est donc un argument marketing qui rapporte, et je pense que le président de la république en a abusé.
Au lieu de donner à réfléchir sur la politique, on préfère donc laisser les français s’extasier sur un couple. Et-pour faire le rapprochement avec mon dernier sujet- on préfère maintenir la Star Ac et compagnie, au lieu de reconduire des émissions politiques comme Arrêts sur Images.
D’autant plus que N. Sarkozy contrôle parfaitement sa vie privée. Tant mieux pour lui me diriez vous. Sauf qu’il y a quelques mois, quand un rédacteur en chef de Paris Match a publié un article polémique sur sa vie privée, il n’a pas fait un procès, ce qui aurait été parfaitement dans son droit d’ailleurs. Non. Monsieur a préféré faire virer le rédacteur en chef, pour des « raisons économiques ».
En revanche, Ségolène Royal n’a droit à aucune faveur. Il y a une dizaine d’années, quand elle a accepté de poser avec une de ses filles, elle a provoqué la polémique. Contrairement à tous ses collègues masculins.
Et maintenant, elle s’en prend plein la figure. D’abord avec le livre dont je ne citerais pas le nom, car ce serait faire de la publicité, et qui apparemment se vend très bien. Ensuite, depuis hier soir, elle et François Hollande sont constamment obligés (et je compatis) de s’expliquer à ce sujet (alors que vous conviendrez qu’il n’est pas important à côté de tout ce qui attends le PS).
En revanche, quand le Journal du Dimanche veut publier un article sur Cécilia Sarkozy, qui apparemment n’aurait pas voté -et ce qui ne constitue pas du tout une atteinte à la vie privée- celui-ci est tout simplement censuré.
En conclusion, je suis de plus en plus déçue par les médias français, dont les choix me paraissent de plus en plus hypocrites et douteux….
Après Carla Bruni qui a fait oublié Kadaffi, à quoi allons nous avoir le droit?
Des détournements d’attention dans les règles de l’art !
Depuis quelques jours, j’avais envie de consacrer un message sur la démarche médiatique qui consiste à divertir ou à parler de vie privée aux français, afin qu’ils ne puissent plus penser à leur condition.
Ironie du sort, un exemple flagrant est apparu hier soir, et dont j’ai eu connaissance ce matin. Ce matin, je lisais tranquillement et joyeusement les résultats des législatives, quand je me suis aperçue qu’une nouvelle à caractère privé circulait parmi les autres : l’annonce de la séparation de Ségolène Royal et de François Hollande.
Certes, me diriez vous, ce n’est pas une surprise. Et ce sont des choses qui arrivent dans un couple. Et qu’au moins, on ne pourra plus dire que Mme Royal est indépendante.
Le problème, c’est que cela n’aurait pas du être annoncé hier soir. Et hier soir, c’était les législatives, avec une avancée imprévue du PS –dont je suis contente, bien entendue.
Je ne veux pas jouer ma parano, mais en balançant copieusement cette nouvelle à la une, au lieu de s’intéresser aux législatives, les médias préfèrent nous parler de ça. Comme par exemple, à la une de la lettre d’information du Figaro. Ou dans les grands titres des éditions nationales qui sont en train de passer en ce moment à la télévision. Et j’en passe.
Ce qui m’amène à la réflexion suivante : les médias ne seraient-ils pas en train d’essayer de détourner notre attention en parlant de vie privée ?
J’ai bien sûr d’autres exemples sous la main.
Vous avez sans doute remarqué que depuis des mois, on peut voir régulièrement le couple Nicolas et Cécilia Sarkozy à la une de Gala, Paris Match et j’en passe. Aux lendemains du second tour, on a eu droit à toutes les photos de son voyage à Malte en long en large et en longueur.
Personnellement, je soupçonne le président de profiter de cette situation. Car, et ce n’est plus un secret pour personne, le privé fait vendre depuis des années, et l’essor de la presse people est aujourd’hui incontestable. Etaler sa vie privée est donc un argument marketing qui rapporte, et je pense que le président de la république en a abusé.
Au lieu de donner à réfléchir sur la politique, on préfère donc laisser les français s’extasier sur un couple. Et-pour faire le rapprochement avec mon dernier sujet- on préfère maintenir la Star Ac et compagnie, au lieu de reconduire des émissions politiques comme Arrêts sur Images.
D’autant plus que N. Sarkozy contrôle parfaitement sa vie privée. Tant mieux pour lui me diriez vous. Sauf qu’il y a quelques mois, quand un rédacteur en chef de Paris Match a publié un article polémique sur sa vie privée, il n’a pas fait un procès, ce qui aurait été parfaitement dans son droit d’ailleurs. Non. Monsieur a préféré faire virer le rédacteur en chef, pour des « raisons économiques ».
En revanche, Ségolène Royal n’a droit à aucune faveur. Il y a une dizaine d’années, quand elle a accepté de poser avec une de ses filles, elle a provoqué la polémique. Contrairement à tous ses collègues masculins.
Et maintenant, elle s’en prend plein la figure. D’abord avec le livre dont je ne citerais pas le nom, car ce serait faire de la publicité, et qui apparemment se vend très bien. Ensuite, depuis hier soir, elle et François Hollande sont constamment obligés (et je compatis) de s’expliquer à ce sujet (alors que vous conviendrez qu’il n’est pas important à côté de tout ce qui attends le PS).
En revanche, quand le Journal du Dimanche veut publier un article sur Cécilia Sarkozy, qui apparemment n’aurait pas voté -et ce qui ne constitue pas du tout une atteinte à la vie privée- celui-ci est tout simplement censuré.
En conclusion, je suis de plus en plus déçue par les médias français, dont les choix me paraissent de plus en plus hypocrites et douteux….
Après Carla Bruni qui a fait oublié Kadaffi, à quoi allons nous avoir le droit?
Bonne année!!!
Je voudrais vous souhaiter à tous et à toute une exellente année: la santé, l'amitié, l'amour, le travail et la réussite!
Pour moi cette année 2008 commence fort, car je vais faire mes premiers pas dans la vie de militante PS.Beaucoup de projets, surtout avec les municipales.
Je m'excuses d'avance si j'ai des périodes ou je ne met pas mon blog à jour pendant quelques semaines; parfois j'ai envie d'écrire, d'autres fois non.
Je vous annonce pour bientôt une grande réflexion sur les logiciels libres que je compte mettre en ligne prochainement.
En attendant vous trouverez sur ce site de nouveaux liens.
Pour moi cette année 2008 commence fort, car je vais faire mes premiers pas dans la vie de militante PS.Beaucoup de projets, surtout avec les municipales.
Je m'excuses d'avance si j'ai des périodes ou je ne met pas mon blog à jour pendant quelques semaines; parfois j'ai envie d'écrire, d'autres fois non.
Je vous annonce pour bientôt une grande réflexion sur les logiciels libres que je compte mettre en ligne prochainement.
En attendant vous trouverez sur ce site de nouveaux liens.
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